De la fast fashion à l’ultra fast fashion, les dessous de la mode jetable

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La fast fashion, on commence à la connaître. On a tous en tête le nom de ces enseignes où il semblerait que les collections ne soient jamais les mêmes alors qu’on jurerait être passé par là la semaine dernière. L’objectif ? Vous pousser à la consommation grâce à un sentiment de rareté. Les stocks sont limités et qui sait si ce crop-top qui vous fait de l’œil sera encore disponible la semaine prochaine ? Et comme les prix sont bas, on peut se le permettre et on craque. D’ailleurs depuis 20 ans on achète 2 fois plus de vêtements et en moyenne on ne les porte que 7 fois avant de les jeter. Est-ce bien raisonnable ?

Le problème, c’est que pour exister, ce modèle génère tout un nombre de dérives. Pour produire rapidement et à moindre coût, les salariés font parfois des doubles journées et les rémunérations ne suivent pas du tout. Sur un t-shirt vendu à 29€, les travailleurs·euses au Bangladesh ne gagnent que 18 centimes (Source : Ethique sur l’étiquette). Conditions de travail douteuses, les lieux insalubres ou contrats de travail inexistants, nous sommes face à une triste réalité. A titre d’exemple, en 2013, le Rana Plaza, qui abritait plusieurs ateliers de confection, s’effondre. C’est 1123 ouvriers et ouvrières qui trouveront alors la mort. 

Et évidemment, pour la planète, la fast fashion n’a rien de viable. La production des matières premières est souvent très polluante et les usines, notamment à l’étape de teinture, contaminent les eaux et sols alentours, empoisonnant les populations voisines. Les produits sont souvent peu durables et les déchets générés par les vêtements jetés et les déstockages sont colossaux. 64% des vêtements qui peuvent être portés sont jetés (source Atlas plastique). Conséquence, des cimetières géants de textile se retrouvent en plein désert, comme à Atacama, dans le Nord du Chili.

Bref, vous l’aurez compris, la liste des problèmes liés à la fast fashion est interminable. Mais pourtant, l’ultra fast fashion est en train d’emboîter le pas à la fast fashion. Encore plus de collections, encore moins cher. Chez Shein par exemple, une enquête de Public Eye rapporte que de l’idée à la robe, il peut ne se passer qu’une semaine. C’est 4 fois plus rapide que Zara, jusqu’alors des champions dans ce domaine, mais clairement pas 4 fois moins impactant.

Heureusement, les acteurs engagés sont de plus en plus nombreux, au même titre que les consommateurs qui veulent être plus responsables. Le mouvement En Mode Climat rassemble ainsi 370 marques et acteurs engagés pour une industrie de la mode plus responsable. L’objectif ? Diviser par 3 les émissions carbone de l’industrie pour respecter les accords de Paris, grâce à des propositions de changement de lois. Si vous voulez en savoir plus, on vous met leur site Internet juste ici.
Et surtout avec MooM on vous aide à AGIR #réutiliser #réparer #recycler

Pour en savoir plus : Le livre noir de la Mode de Audrey Millet, Le guide la résistance à la fast Fashion 

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