22/03/2023, par Pauline Grancier
Céline Lejeune a lancé en 2017 sa marque de vêtements pour enfants. Elle souhaite ne pas proposer de simples vêtements mais un concept novateur. Elle crée alors des vêtements réversibles, éthiques et ludiques pour nos bambins de 0 à 10 ans.
Céline Lejeune en interview pour Retake !
Bonjour Céline. Revenons aux origines de Bonjour Maurice. Comment est venue l’idée de ce concept ?
En 2013 j’ai été contaminée par le virus de la couture, je me suis littéralement passionnée pour la création de vêtements. A ce moment-là, je travaillais en banque, dans le domaine de la data. J’étais donc clairement à l’opposé de l’industrie textile. Mais la réalisation même d’un vêtement m’a passionné, très vite m’est venue l’idée de créer une mode enfantine différente.
Et le nom “Bonjour Maurice”, il vient d’où ?
Le “bonjour” est un clin d’œil aux valeurs pédagogiques. C’est par exemple, ce qu’on inculque aux enfants avec le “dis bonjour”.
Le poisson, c’est pour marquer le décalage. C’est un poisson qui nage à contre-courant dans une mer agitée, celle de la fast fashion. Et aussi, c’est un petit clin d’œil à la publicité.
“J’estime qu’un produit pour enfants ne se périme jamais”
Il y a un concept important chez Bonjour Maurice c’est le choix de la box. Pour quelles raisons ?
Aux origines, quand la marque s’est lancée en 2017, il s’agissait uniquement d’une marque de vêtements réversibles pour enfants Le tout pour les 0 à 10 ans. Je souhaitais mettre fin à ce phénomène de saisonnalité et de collection. J’estime qu’un produit pour enfant ne se périme pas comme une tomate. Il est temps de stopper ça !
Concernant la box, l’idée première était de vivre pleinement les bienfaits du réversible avec un nombre de pièces limité. Pour exemple, avec sept vêtements on arrive à quarante huit tenues.
Depuis 2017, les initiatives autour de la mode circulaire se multiplient. N’y a t-il pas un risque de saturation d’ici quelques années ?
Je ne pense pas. Il y a encore de petits acteurs c’est sûr. Après, je dirais plutôt que c’est un marché fragmenté et pas saturé. Par contre, il y a une chose qui est sûre c’est que l’on est un petit poisson, dans cet océan de requins.
Il y a une question à laquelle tu aurais aimé répondre ?
Oui. Peut-être que j’aurais aimé être questionnée sur le pourquoi du réversible. L’idée première est de laisser le choix à l’enfant. Aussi, ça peut paraître anodin, mais choisir c’est quelque chose qui s’apprend. Enfin, j’aime ce message que je trouve très chouette !